Repas de fêtes et Hypertension - Fondation HTA

repas de fêtes et hypertension

Repas de fêtes chez l’hypertendu : quelles précautions prendre ?

Il n’y a aucune raison de priver les hypertendus des traditionnels repas de fêtes. Pour tous les hypertendus, je voudrais leur donner quelques conseils pour que les repas de fête se passent pour le mieux.

Si vous participez à un repas de fête et que vous êtes soigné pour une hypertension artérielle, alors écoutez les conseils suivants car ils sont pour vous.

 

Premier conseil :

La veille du repas de fête, vous devrez faire une chose :  mesurer votre tension. Cela est à faire après le petit-déjeuner, après avoir pris vos médicaments. Pour la mesure de la tension, utilisez un tensiomètre automatique, en position assise deux ou trois fois de suite, avec moins d’une minute entre chaque mesure, sans changer de bras. Vous noterez les chiffres de la tension SYS et DIA avec précision et garderez le papier pour comparer ces chiffres à ceux pris le lendemain du repas de fête.

Si votre « tension du lendemain » dépasse 160 pour la SYS ou 100 pour la DIA (pour la deuxième ou la troisième mesure) alors il faudra agir pour éliminer le sel consommé en excès pendant le repas de fête.

 

Deuxième conseil :

Pour agir et éliminer le sel consommé en excès, il suffit d’attendre que votre organisme élimine, naturellement par les urines, le sel consommé pendant le repas de fête. Cela va prendre 1 à 2 jours. Il faudra donc éviter de refaire 2 jours de suite le même « repas de fête », car si le sel est absorbé en excès à plusieurs repas successifs, les effets du sel sur la tension persisteront plus longtemps.

 

Troisième conseil :

Pour éviter les pièges du « sel caché », il faut connaître les plats et ingrédients qui sont « riches en sel » et ceux « sans sel en excès ».

Dans la liste des aliments et ingrédients « riches en sel caché », il y a : les salaisons (saucisson, jambon de pays, les feuilletés saucisses, anchois et olives), les produits de la mer de fête (saumon fumé, caviar, crevettes, crustacés cuits dans un bouillon, huîtres et coquillages), les cubes et poudres aromatiques et les sauces du commerce (cube maggi, sauce roquefort, sauce asiatique), certains fromages (fromages avec du bleu, fromages italiens), les menus à base de fromage fondu ou de charcuterie (raclette, fondue, choucroute garnie).

La liste des produits festifs et ingrédients « sans excès de sel » : la volaille, les viandes rouges, les poissons frais, le foie gras, la terrine de lapin, les escargots, le glutamate monosodique (pour relever le goût des préparations). Il faut savoir que la cuisson des aliments selon les méthodes traditionnelles, à la vapeur ou dans l’eau et même au micro-onde, diminue les quantités du sodium contenu naturellement dans la viande et les légumes.

Pour connaître d’autres conseils sur l’alimentation à adopter pour agir favorablement sur la tension et pour prévenir les maladies cardiovasculaires, rendez-vous ici

Repas de fêtes : A éviter 2 jours de suite 

Pour agir et éliminer le sel consommé en excès, il suffit d’attendre que votre organisme élimine, naturellement par les urines, le sel consommé pendant le repas de fête.

Cela peut prendre 1 à 2 jours. Il faudra donc éviter de refaire 2 jours de suite le même « repas de fête », car si le sel est absorbé en excès à plusieurs repas successifs, les effets du sel sur la tension persisteront plus longtemps.

Donc 1 repas de fête ça va, 2 repas de suite, bonjour les dégâts.

Remplacer le sodium par du glutamate monosodique

Le glutamate monosodique est ajouté à la cuisine asiatique pour donner le goût umami .

Le glutamate monosodique a mauvaise presse, pourtant c’est un exhausteur de goût extraordinaire et depuis des décennies toute la mauvaise presse concernant des effets néfastes a été rapporté sur des observations ponctuelles et n’a jamais été confirmé par des études médicales sur de grandes populations. Il n’existe actuellement aucune restriction d’usage ni de précaution à prendre en provenance des experts indépendants des agences de sécurité sanitaire partout dans le monde.

La particularité chimique très intéressante du glutamate est  que 1 gramme de glutamate monosodique apporte 3 fois moins de sodium que 1 g de chlorure de sodium (sel de cuisine). De ce fait il est possible de cuisiner des plats ayant très bon goût et dot le contenu apporte 3 fois moins de sel. Cuisiner avec du glutamate peut donc favoriser la diminution de la quantité de sel de cuisine ce qui peut avoi un effet favorable sur la pression artérielle de certains patients hypertendus.

 

Je vous conseille donc le glutamate monosodique pour pouvoir donner du goût à vos repas de fêtes.

Huîtres : comment éviter l’excès de sel

Les coquillages et particulièrement les huîtres sont traditionnellement consommés en France lors des repas de fêtes de fin d’année (Noël et jour de l’An). Les huîtres sont des mollusques bivalves (coquillages à deux coquilles). Les huîtres sont sessiles (elles s’attachent à quelque chose et ne bougent pas).
Les huîtres ont besoin d’eau salée pour se développer et une salinité supérieures à 20 g/l est favorable à leur développement. L’eau des mers qui entourent la France  contient de 30 à 35 g de sel par litre. Par comparaison aux poissons de mer, la chair de l’huître contient du sel. La concentration de sel dans la chair des huîtres dépend de nombreux facteurs. La salinité de l’eau de mer est le facteur principal mais il a été montré que la méthode d’élevage (pleine mer ou mise en claires), la durée et la modalité du stockage des coquillages entre la récolte et la mise en vente, la provenance géographique, la saison de vente s’accompagnait de variations du contenu en sel de la chair du crustacé entre 0,6 g/100g et 0,8 g/100g pour les huîtres de Normandie. Cette différence est faible mais la sensibilité au goût salé chez l’humain étant bien développée il est facile de différencier une huître affinée en bassin (fine de claire) d’une huître plus salée provenant directement d’un parc en mer (pleine mer).
En fait, la principale source de sel pour le mangeur de coquillage n’est pas la chair mais l’eau contenue dans le coquillage. L’huître étant un coquillage de grande taille (par comparaison à une palourde ou à une moule) c’est elle qui va contenir le plus d’eau salée dans sa coquille (eau inter valvaire). C’est lors de l’ouverture de l’huître que la quantité d’eau est la plus importante (10 à 12 ml d’eau pour une huître de taille N°3). Cette « première eau » est de l’eau de mer.  70% de la quantité totale d’eau qui sera rendue au total par le coquillage mais la quantité totale des trois eaux pour une douzaine d’huîtres, c’est à peu près 150 ml, soit près de 5 g de sel, c’est énorme !
De plus la deuxième eau (eau produite par l’huître) est plus salée que la première eau. Il faut donc jeter la 1° eau (celle qui apporte la plus grande quantité de sel) et aussi la 2° eau (celle qui est la plus riche en sel)
Comme il est recommandé aux sujets ayant une hypertension artérielle d’éviter une consommation de sel excessive, la question est de savoir si il est possible pour les hypertendus de consommer des huîtres.
Notre conseil est qu’un sujet qui a une HTA peut manger des huîtres, si il prend la précaution d’appliquer la « règle des trois » : il faut vider trois fois de suite l’eau des huîtres avant de la consommer.
La première eau, pour une douzaine d’huîtres de taille N°3 a un volume d’eau d’environ 150 ml, soit près de 5 g de sel, c’est énorme !
De plus selon des études menées par l’université de Caen en 2017 sur des huîtres de Normandie, la deuxième eau (eau produite par l’huître) est plus salée que la première eau. Il faut donc jeter la 1° eau (celle qui apporte la plus grande quantité de sel) et aussi la 2° eau (celle qui est la plus riche en sel).
En pratique pour éviter une consommation de sel excessive lorsque un sujet avec une hypertension artérielle mange des huîtres, il faut impérativement lors de la préparation des coquillages enlever les « trois eaux ».
Pour ce faire il faut suivre la procédure décrite ci-après :
– après l’ouverture de chaque huître versez la première eau (celle contenue dans le coquillage à son ouverture), 
– attendre une minute pour retirer la deuxième eau (celle produite par le coquillage), 
– juste avant de servir, enlevez la troisième eau.
C’est à ce moment-là que vous pouvez la déguster !

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