« Le format ludique du jeu apporte une dimension innovante à l’éducation thérapeutique du patient, au dépistage de l’hypertension et à la prévention des maladies cardiovasculaires » indique le Pr Xavier Girerd, cardiologue (AP-HP) et Président de la Fondation Hypertension.
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Le programme AGIR sur la Pression Artérielle a été conçu pour aider celles et ceux chez qui il a été observé des chiffres de pression artérielle au-dessus de 140 pour la SYS et/ou 90 pour la DIA.
Il est proposé 20 moyens fiables d’agir sur la tension.
Tous ces moyens ont une efficacité scientifiquement démontrée.
Chaque moyen a une efficacité plus ou moins forte sur la baisse de pression artérielle.
L’efficacité de chaque moyen est variable pour chaque sujet.
Pour obtenir une efficacité, il faut mettre en œuvre chaque jour plusieurs de ces moyens mais il est difficile de tout entreprendre en même temps.
Pour aider le sujet à se motiver, chaque action est valorisée par un nombre de « PA ».
Il est proposé de compter le nombre de PA réalisé chaque jour.
Le nombre de PA peut être calculé automatiquement par l’application gratuite.
2 ou 3 mesures de suite avec un tensiomètre automatique :
Comment réaliser une automesure de dépistage
Interprétation sur la dernière mesure :
SYS à 141 et plus
OU DIA à 91 et plus |
Hypertension artérielle suspectée |
SYS de 121 à 140
OU DIA de 81 à 90 |
Tension artérielle élevée |
SYS de 90 à 120
ET DIA de 60 à 80 |
Tension satisfaisante |
Faites-vous conseiller par un professionnel de santé
Le jeu « AGIR » permet aux sujets de découvrir les 20 moyens fiables de faire baisser la pression artérielle.
Un nombre de PA est attribué à chaque moyen, selon leur efficacité démontrée dans les études scientifiques.
L’objectif est de réaliser un maximum de PA par jour.
Dans l’appli JEU AGIR, le sujet peut rentrer chacune de ses actions au quotidien et connaître automatiquement le nombre de PA qu’il a effectués, avec un objectif fixé selon sa situation personnelle
version numérique du programme AGIR
Objectif : réaliser un maximum de PA chaque jour !
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Pas de sel ajouté avec la salière |
500 PA |
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Antihypertenseur pris sans oubli | 4000 PA |
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Pas d’exhausteurs de goût | 500 PA |
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Antihypertenseur pris à la dose prescrite | 4000 PA |
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Pas de salaisons | 500 PA |
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Mesure de la tension | 1000 PA |
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Pas de fromages très salés |
500 PA |
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Automesure sur 3 jours | 1000 PA |
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Pas de légumes en saumure | 500 PA |
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Sport d’intensité faible | 750 PA |
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Pas de saumon fumé, crevette, huîtres, poisson salé | 500 PA |
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Sport d’intensité moyenne | 750 PA |
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Pas de snacking salé, pas de fromage fondu |
500 PA |
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Sport d’intensité élevée | 750 PA |
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Pas d’aliments d’apéritif | 500 PA |
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Visite médicale | 1000 PA |
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Au moins un aliment riche en potassium consommé | 500 PA |
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Pas de cigarette, ni de substance illicite | 250 PA |
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Pas resservi du plat principal | 500 PA |
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Pas de boissons alcoolisées | 250 PA |
Les conseils du Pr Girerd pour agir sur sa tension
Ne pas ressaler avec la salière est une action fréquemment réalisée pour agir contre la tension. Ce message est bien connu du grand public. Le sel favorise, lorsqu’il est consommé en quantité excessive, l’apparition de maladies cardio-vasculaires par le biais de l’élévation de la pression artérielle. Cette élévation n’est pas toutefois rencontrée chez tous les sujets. Il faut avoir une prédestination génétique pour être parmi les individus qui augmentent leur pression artérielle lorsqu’ils consomment des quantités excessives de sel. Quantité excessive de sel, c’est au moins 10 g de sel par jour. La recommandation de l’OMS est de tenter de réduire sa consommation de sel entre 5 et 6 g par jour.Est-ce que diminuer la consommation de sel est réaliste si l’on ne ressale pas son alimentation avec la salière ? La réalité est que la salière n’apporte que 10 % de la consommation quotidienne de sel d’un individu. 10 % c’est aux alentours d’un gramme. Il est en fait utile de ne pas ressaler systématiquement ses aliments sans les avoir goûtés.
Mon conseil est de mettre le sel dans sa main et de prendre ensuite une pincée et saler comme cela l’alimentation, car on mettra moins de sel qu’en prenant la salière et en la secouant au-dessus de l’aliment. Cette méthode est la méthode des professionnels de la cuisine. Les professionnels de la cuisine font cela pour quantifier de façon subtile le sel qu’ils rajoutent dans leurs préparations culinaires.
En résumé, il ne faut pas ressaler ses aliments systématiquement sans les avoir goûtés préalablement. Si l’aliment a été préparé sans sel et bien il faut rajouter quelques grains de sel. Il vaut mieux du sel fin que du gros sel car on peut mieux doser la quantité qui est rajoutée.
On peut aussi être mis en garde contre l’usage des sels de régime qui sont vendus dans des salières traditionnelles : ça ressemble, ça a la couleur, ça a le goût du sel… en fait ce n’est pas tout à fait le goût du sel ! C’est moins salé et, de ce fait, l’usage est paradoxal avec les sels de régime. C’est que pour obtenir la sapidité, c’est-à-dire le goût salé, et bien on va rajouter des quantités plus importantes de sel, un grammage plus important. Ma recommandation est clairement de ne pas utiliser de sel de régime dans l’idée de diminuer sa consommation de sel. Dans la réalité, on augmente sa consommation de sodium.
Les exhausteurs de goût correspondent aux ajouts que l’on fait dans la préparation des plats pour leur donner plus de goût. Le premier ajout est celui du sel tout simplemen.
Ces exhausteurs de goût sont de différentes catégories. La plus méconnue sont les cubes aromatiques : le cube Maggi, le KUB OR, le Jumbo ou alors même des préparations dans certains pays, ce sont des poudres qui sont rajoutées à la préparation : cette poudre s’appelle Vegeta. La composition de tous ces exhausteurs de goût est, pour 50 à 80 % de la masse rajoutée, du sel, qui est tout à fait caché car on n’imagine pas qu’il y a autant de sel dans ces préparations !
Ces produits ont été inventés par l’industrie agroalimentaire il y a une trentaine d’années. Emietter un cube, c’est apporter 4 à 5 g de sel dans la préparation.
Un autre piège sont les sauces asiatiques. Ces sauces comportent des quantités de sel très importantes : la sauce soja, la sauce huitre, la sauce nuoc-mâm, c’est en fait des saumurs. La quantité de sel est énorme, donc il faut absolument mettre le minimum de sauce ou peut-être essayer de ne pas en mettre du tout !
Un condiment très traditionnel est la moutarde. La moutarde contient beaucoup de sel pour sa préparation. Si on regarde le contenu de la moutarde sur le pot c’est des quantités de sel importantes. Les quantités de moutarde sont souvent beaucoup plus modestes et donc on peut prendre de la moutarde pour donner du goût aux aliments, à la viande en particulier, ou pour réaliser des sauces vinaigrettes, la quantité de moutarde reste très faible. Mais si on en prend de très grosses quantités, cela augmentera la quantité de sel caché.
Certaines sauces contiennent du glutamate. Le glutamate de sodium sale correctement, c’est un excellent exhausteur de goût, avec un avantage : le glutamate donne un goût plus puissant que le sel de cuisine. De ce fait, on met moins de glutamate – moins de sodium contenu dans le glutamate, parce que c’est du glutamate de sodium – que l’on ne mettra si on utilise du sel traditionnel.
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