IA et hypertension : Q/R par IA, SuiviHTA, cuffless

Intelligence Artificielle (IA) pour l’hypertension artérielle

Où en est-on en 2024 concernant l’IA et l’HTA ?

Le Pr Xavier Girerd, cardiologue, professeur à Sorbonne Université Médecine est en accord avec le Dr Jae-Hyeong de l’Université catholique de Séoul qui a écrit  « En 2024, la plupart des études d’IA sur l’hypertension sont restées des évaluations technologiques exploratoires ou ont réanalysé des données provenant de cohortes rétrospectives ou d’essais contrôlés randomisés portant sur d’autres sujets. À ce jour, seuls quelques Essais Cliniques Randomisés ont testé des algorithmes d’IA dans l’hypertension, tels que des algorithmes pour des applications mobiles ou des appareils de mesure de la pression artérielle. Néanmoins, avec le développement innovant de la technologie de l’IA, l’IA a le potentiel de surmonter la stagnation de l’hypertension et de tous les aspects de la pratique clinique de l’hypertension, y compris la mesure de la Pression Artérielle, le diagnostic, le pronostic et la prise en charge. La collaboration avec des professionnels de la santé, en particulier dans le domaine de la recherche sur l’hypertension, est essentielle au cours du processus de développement et de validation du modèle d’IA afin de garantir sa pertinence clinique ».

 

Usage de l’intelligence Artificielle pour l’hypertension artérielle: projets financés par la Fondation Hypertension depuis 2015

L’Intelligence Artificielle (IA) a déjà trouvé une place en médecine et en cardiologie pour faciliter certains diagnostics ou participer à l’interprétation de l’imagerie cardio-vasculaire . Bien évidemment l’Hypertension Artérielle n’a pas été exclue de ces évolutions. La Fondation de Recherche sur l’Hypertension a en 2015 commencer à financer des projets de recherche afin de donner une place aux outils numériques pour aider à la prise en charge des patients hypertendus.

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La première réalisation a été de  mettre en place un site sur internet pour permettre à des médecins généralistes d’obtenir une téléexpertise concernant la prise en charge thérapeutique des hypertendus difficiles. Les enseignements très positifs de ce projet ont conduit à engager la Fondation vers d’autres projets de téléexpertise. Aujourd’hui des experts médecins de la Fondation animent le premier réseau national Téléexpertise HTA sur OMNIDOC qui utilise les outils les plus évolués de la e-santé. Pour apporter une aide dans la rédaction des réponses données par les médecins experts, Il sera utilisé  prochainement une l’IA conversationnelle.

 

suivi hta nouvelle versionLa deuxième réalisation a été la création de plusieurs applications santé ayant l’objectif d’aider les patients à utiliser un tensiomètre afin de réaliser correctement l’Automesure sur 3 jours ou l’Autotest de la tension. Progressivement des outils de l’IA ont été inclus dans les applications depistHTA et suiviHTA afin de permettre la rédaction de « conseils » parfaitement personnalisés.

 

réponsehta logo 2024

La troisième réalisation a été la création de l’utilitaire Réponse Hypertension. Cet utilitaire est accessible gratuitement à tous les usagers du site frhta.org

Il rédige des réponses en Français à toutes questions concernant l’HTA en particulier sur son diagnostic, ses causes et ses traitements. Réponse Hypertension qui rédige des réponses en étant connecté à chatGPT4, a comme singularité d’écrire ses textes à partir des informations contenues uniquement sur le site frhta.org.

Questions/Réponses pour l’Hypertension : une réponse rédigée par chatGPT4 à partir uniquement des informations médicales validées du site frhta.org

Les réponses ne constituent pas un avis médical. La Fondation Hypertension décline toute responsabilité médicale sur l’utilisation de l’utilitaire Question /réponses en HTA . Cet utilitaire est destiné à l’information d’un professionnel de santé. L’utilitaire « Réponse Hypertension » ne répond pas à la réglementation d’une téléconsultation ou d’une téléexpertise selon les normes édictées en France par la HAS.

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Implications cliniques de l’IA : Mesure de la pression artérielle

Les algorithmes d’IA sont utilisés depuis de nombreuses années pour améliorer la précision de la mesure de la PA avec les tensiomètres oscillométriques automatiques, et de nombreuses études évaluant les performances de ces algorithmes ont été publiées. Dans plusieurs études cliniques, des études sur les formes d’ondes auscultatoires ont été publiées, principalement pour la mesure de la pression artérielle à l’aide d’un brassard. Certaines applications pour smartphone contiennent un algorithme d’analyse de la forme de l’onde du signal oscillométrique. Les tensiomètres cuffless proposent une mesure de la pression artérielle basée sur le temps de transit de l’onde de pouls (Pulse Transit Time) et le temps d’arrivée de l’onde de pouls (Pulse Arrival Time). Le signal enregistré et analysé est acquis par le capteur optique d’un photopléthysmogrammes (PPG). La méthode PPG détecte les changements de volume sanguin dans les tissus, en particulier dans les petits vaisseaux (réseau microvasculaire). La photopléthysmographie est parfaitement non invasive et n’impose pas la compression des vaisseaux. Le capteur PPG détecte les changements dans la quantité de lumière transmise ou réfléchie et génère une forme d’onde PPG. Le volume et la dilatation des artères sont liés à la forme de l’onde PPG.

Le signal et les données collectés sont analysées en IA (Machine Learning) afin d’obtenir l’estimation de la pression systolique (SYS) et de la pression diastolique (DIA) à partir du signal optique. Plusieurs études cliniques ont montré la conformité de ces l’analyse de ces estimations algorithmiques par rapport aux valeurs de pression artérielle obtenues par les méthodes de référence (clinique et même intra-artérielle). Toutes ces technologies sont actuellement embarquées sur des objets connectés : bracelet, montre, bague, capteur smartphone. Les dernières validations montrent que les mesures de la pression artérielle ne nécessitent plus un étalonnage par rapport aux méthodes de référence. V

Ces méthodes cuffless vont permettre d’évaluer la pression artérielle chez un sujet pendant son sommeil sans provoquer un réveil lié au gonflement du brassard de compression. Ainsi il est probable que de nouveaux paramètres pour le diagnostic et la surveillance des patients hypertendus émergent dans les décennies à venir. L’usage de ces méthodes cuffless pour le diagnostic et le suivi des patients n’est pas en 2024 admis par les experts de l’hypertension artérielle.

 

Pour le Pr Xavier Girerd, les raisons ne sont pas liées à leur absence de validation métrologique (ces techniques sont aujourd’hui validées), mais plutôt sur l’absence de preuve de l’intérêts pour la santé de l’individu ou de bénéfice pour la population en relation avec l’usage de ces objets connectés. Il faudra aussi comparer le bénéfice, ou la neutralité, de l’usage de ces objets connectés mesurant la pression artérielle par rapport aux méthodes traditionnelles concernant le bilan énergétique total et l’empreinte carbone des objets connectés.

 

Actuellement la méthode cuffless, et les objets connectés qui la contienne, n’est pas en mesure faute de preuve solide, de remplacer les méthodes de mesures traditionnelles (auscultatoire ou oscillométrique). Pour le Pr Xavier Girerd, des études de morbi-mortalité sont à réaliser afin de convaincre les experts indépendants de recommander des objets connectés contenant la méthode cuffless. Ces études devront démontrer que les sujets/utilisateurs ont un meilleur pronostic cardio-vasculaire que les « non utilisateurs ».

Implications cliniques de l’IA : futurs parcours de soin pour l’hypertendu

L’IA participe à réinventer le parcours de soin de l’hypertendu.

 

Elle a trouvé une place :

dans l’usage de l’automesure pour le diagnostic de l’hypertension artérielle

et le suivi des patients, dans l’aide apportée à la réalisation d’une téléconsultation ou d’une téléexpertise,

dans la mise au point d’outils numériques pour favoriser l’observance aux médicaments antihypertenseurs.

 

En d’autres termes, l’IA peut être intégrée dans toutes les applications de e-santé : coaching en santé, analyse de la pression artérielle, activité physique/sportive, conseils nutritionnels.

 

L’IA permet de donner des conseils patients personnalisés sur des objets connectés contenant des applications dédiées.

 

Ces applications sont à destination des patients mais aussi des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge (médecin, infirmier, pharmacien, sage-femme…).

C’est sur le maniement des traitements antihypertenseurs que les outils de l’IA sont les plus utiles. En effet il est essentiel que les préconisations thérapeutiques soient personnalisées.

 

De nombreuses outils de l’IA sont utilisés pour fournir aux utilisateur un retour d’information personnalisé : suggestions d’antihypertenseurs, personnalisation des recommandations nutritionnelles.

 

Depuis 2010, plusieurs essais cliniques randomisés ont montré le bénéfice de l’usage d’applications mobiles comportant de l’IA pour la gestion de la pression artérielle et le choix des traitements. Plusieurs études ont montré que des applications dédiées ou l’accès à des plate formes spécialisées permettait d’organiser les soins avec l’aide d’agents sanitaires non médecin (infirmiers, pharmaciens). Le contrôle de la pression artérielle, l’observance des antihypertenseur et le pronostic cardiovasculaire était meilleur dans le groupe de patients bénéficiant de ces nouveaux parcours de soin aidées du numérique.

 

Par ailleurs, des études utilisant la méthode d’IA d’exploration de données (data mining) ont mis en évidence des « profils cliniques » d’efficacité optimale d’antihypertenseurs d’usage courant (irbésartan, métoprolol, félodipine, amlodipine) ou des profils de « meilleur répondeur » lorsque l’antihypertenseur était prescrit avec des médicaments d’autres classes pharmacologiques (inhibiteur de la pompe à proton et statine).

 

Actuellement la réalisation d’entrepôts de données comportant un nombre considérable de patients hypertendu traités va permettre de développer des utilitaires basées sur la recherche instantanée de « jumeaux statistique » permettant d’obtenir une personnalisation optimale du choix des traitements antihypertenseurs.

 

Les futurs parcours de soin des patients hypertendus devront intégrer de nombreux outils de l‘IA.

Poser une question sur Réponses Hypertension : réponse générée par l’IA à partir d’une base de connaissance rédigée par les experts de la Fondation Hypertension et validée par Hypertension France

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L’utilitaire Réponses Hypertension a été mis  mise au point par Polynom France et la Fondation de Recherche sur l’Hypertension, il utilise les algorithmes d’IA conversationnelle de ChatGPT4.

Pour poser votre question, cliquez sur l’icone présente sur chaque page du site.

 

L’IA générative (conversationnelle) pour l’hypertension : quelles performances en 2024 ?

Sur le site de la Fondation Hypertension frhta.org, il existe un service de Questions sur l’Hypertension artérielle, dérivé d’un chabot, la rédaction de la réponse est faite par l’IA générative. Toutefois la base de connaissance est uniquement celle du contenu des publications faites sur le site de la Fondation Hypertension dont le webmaster est le Pr Xavier Girerd, cardiologue et hypertensiologue en France. Ainsi la réponse donnée est uniquement celle d’un expert français et aucune information non vérifiée scientifiquement ne sera donnée par le chabot « Réponses Hypertension ». C’est donc comme si le Pr Girerd vous donnait directement la réponse à la question posée sur l’hypertension artérielle.

Est-ce que mon métier va disparaître ? Est-ce qu’il n’y aura pas de successeur au Professeur Girerd ? En fait non, je ne crois pas, bien que les derniers modèles d’IA conversationnelle soient très performants, ils me permettront en fait d’aller beaucoup plus vite dans la possibilité de donner un avis d’expert.

Pour nous experts, il faut un temps minimum pour analyser la situation : la machine le fait très bien ! Ainsi, je n’ai plus qu’à confirmer que ce que dit la machine n’est pas n’importe quoi. Je crois que là il y a un énorme avenir pour les métiers médicaux : pouvoir se faire aider par la machine pour aller plus vite, pour soigner plus de gens ou pour les soigner – pas mieux qu’avant ! – mais pour en soigner plus.

Dans ce sens, je crois que notre métier ne va pas disparaître, mais on va pouvoir en faire plus, si on veut !

 

Les avis du Pr Girerd

rédaction réalisée par IA (ChatGPT4) – powered by POLYNOM

Comment mesurer la pression artérielle ?

Pour mesurer la pression artérielle, il est recommandé d’utiliser des tensiomètres automatiques. Il est conseillé de réaliser trois mesures consécutives, en particulier si la première mesure indique des chiffres supérieurs à 140 pour la pression artérielle systolique ou à 90 pour la pression artérielle diastolique. Les mesures doivent être effectuées en position assise ou couchée. Il est également recommandé de pratiquer l’automesure de la tension sur trois jours. Si vous souhaitez plus d’informations, il est proposé de suivre les conseils mentionnés sur le site de FRHTA.

 

Vous pourrez lire plus de détails en cliquant sur le(s) lien(s) ci-dessous:

 

https://frhta.org/formation/ https://frhta.org/mesure-de-la-tension-actualites/ https://youtu.be/4oayVd0ocZk

Autotest ou Automesure : quelles différence ?

L’autotest de la tension artérielle consiste à mesurer sa tension ponctuellement, généralement une fois par an. Il s’effectue en prenant trois mesures consécutives à une minute d’intervalle, en position assise, avec un tensiomètre automatique. La deuxième ou la troisième mesure est retenue comme résultat. 

L’automesure de la tension artérielle, en revanche, se réalise sur trois jours consécutifs. Elle implique de prendre trois mesures le matin et trois mesures le soir, toujours en suivant les bonnes pratiques. Cette méthode est utilisée pour confirmer un diagnostic d’hypertension, suivre l’évolution de la tension et vérifier l’efficacité des traitements. Vous pourrez lire plus de détails en cliquant sur le(s) lien(s) ci-dessous: https://frhta.org/automesure-tensionnelle/

Quels traitements « sans médicaments » pour soigner l’hypertension ?

Pour soigner l’hypertension artérielle, il est recommandé de prendre des médicaments antihypertenseurs ou de suivre des mesures dites “non médicamenteuses” telles que des efforts nutritionnels. Cependant, si vous n’aimez pas les médicaments, il est important de consulter un professionnel de santé pour discuter des alternatives possibles. Il est également conseillé de suivre les conseils mentionnés sur le site de FRHTA pour plus d’informations. Vous pourrez lire plus de détails en cliquant sur le(s) lien(s) ci-dessous: https://frhta.org/traitements/ https://frhta.org/avc-et-tension/
https://frhta.org/potassium-et-hypertension/
https://youtube.com/shorts/EMgIuwfMuNs?feature=share

 

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