Une méta-analyse* de 54 essais thérapeutiques rapporte que l’exercice physique aérobic permet une faible réduction de la pression artérielle (SYS de -3,9 mmHg (2,72 à 4,97) et DIA de -2,6 mmHg (1,81 à 3,35). Cet effet est indépendant de l’intensité de l’exercice. Le bénéfice est démontré à tout âge. Pour être bénéfique, l’activité sportive doit être fréquente (3 fois par semaine), d’intensité au moins modérée, et plutôt de type endurance. La marche sans transpiration n’est pas une activité suffisante. Le sport comme seul moyen de soigner une HTA n’a pas un effet équivalent à celui des médicaments antihypertenseurs pour prévenir le risque d’AVC chez les patients hypertendus.
e*Whelton SP, Chin A, Xin X, He J. Effect of aerobic exercise on blood pressure: a meta-analysis of randomized, controlled trials. Ann Intern Med. 2002;136:493-503.
Intensité | Exemples d’activités | Durée |
Faible |
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45 minutes |
Modérée |
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30 minutes |
Elevée |
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20 minutes |
* Selon la HAS
Les durées mentionnées de façon indicative sont celles correspondant à un volume d’activité physique équivalent à 30 minutes d’activité d’intensité modérée
L’activité physique régulière procure des bienfaits importants pour la santé physique et mentale.
Chez l’adulte, l’activité physique contribue à la prévention et à la prise en charge de maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète, réduit les symptômes de dépression et d’anxiété, améliore la santé du cerveau et peut accroître le bien-être général.
Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique améliore la santé osseuse, favorise une croissance et un développement musculaire sains et améliore le développement moteur et cognitif.
31 % des adultes et 80 % des adolescents ne pratiquent pas une activité physique aux niveaux recommandés.
La cible mondiale de réduction des niveaux d’inactivité physique chez les adultes et les adolescents consiste en une réduction relative de 10 % d’ici à 2025 et de 15 % d’ici à 2030, par rapport à 2010.
À l’échelle mondiale, l’inactivité physique devrait coûter environ 300 milliards USD (soit quelque 27 milliards USD par an) aux systèmes de santé publics sur la période 2020-2030, si l’on ne parvient pas à la réduire.
L’OMS définit l’activité physique comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie. L’activité physique désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, pour se déplacer d’un endroit à l’autre, sur le lieu de travail ou lors des tâches ménagères. Une activité physique d’intensité modérée ou soutenue a des effets bénéfiques sur la santé. La marche, le vélo, les déplacements en fauteuil roulant, en skateboard, en patins à roulettes ou en trottinette, par exemple, le sport en général, la détente active et le jeu sont autant de façons courantes de pratiquer une activité physique pouvant être appréciée de tous, quel que soit le niveau de chacun.
L’activité physique est bénéfique pour la santé et le bien-être tandis que l’inactivité physique accroît le risque de maladies non transmissibles (MNT) et d’autres problèmes de santé. Conjugués, l’inactivité physique et les comportements sédentaires concourent à l’augmentation des MNT et pèsent sur les systèmes de santé.
L’amélioration des niveaux d’activité physique profitera à la santé et au bien-être et aidera à atteindre les cibles mondiales de lutte contre les MNT et plusieurs objectifs de développement durable. Pour progresser dans ce domaine, cependant, les États Membres devront renforcer leurs engagements et leurs investissements ; il faudra innover et les acteurs non étatiques devront apporter leur contribution ; les différents secteurs devront se coordonner et collaborer ; et l’OMS devra fournir des orientations et assurer un suivi.
L’inactivité physique est l’un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux MNT. Les personnes ayant une activité physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30 % à celles qui sont suffisamment actives. L’activité physique régulière est associée à un certain nombre de bienfaits :
La sédentarité désigne toute période de faible dépense d’énergie pendant la veille, comme le temps passé en position assise, allongée ou couchée. Nos modes de vie deviennent de plus en plus sédentaires, du fait du recours aux transports motorisés et de l’utilisation accrue des écrans dans le cadre du travail, de l’éducation et des loisirs. Les données factuelles montrent qu’une plus forte sédentarité entraîne toute une série d’effets négatifs sur le plan de la santé :
Les Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité contiennent une série de recommandations applicables aux enfants (âgés de 5 ans et plus), aux adolescents, aux adultes, aux personnes âgées, aux femmes enceintes et en post-partum, et aux personnes présentant des maladies chroniques ou un handicap. Ces recommandations indiquent la quantité d’activité physique (fréquence, intensité et durée) qui est nécessaire pour que celle-ci ait des effets bénéfiques significatifs sur la santé et permette d’atténuer les risques liés à la santé. Ces lignes directrices soulignent que toute quantité d’activité physique vaut mieux qu’aucune ; que toute activité physique compte ; que toutes les tranches d’âge ont intérêt à être plus actives et moins sédentaires ; et que le renforcement musculaire est bénéfique pour toutes et tous.
Les Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique, la sédentarité et le sommeil pour les enfants de moins de 5 ans donnent des recommandations sur le temps que les enfants de cette tranche d’âge devraient consacrer à l’activité physique ou au sommeil, sur 24 heures, pour leur santé et leur bien-être, ainsi que sur le temps maximum qu’ils peuvent consacrer à des activités sédentaires sur écran ou durant lequel leurs mouvements peuvent être restreints.
Une infographie (en anglais) résume les lignes directrices actuelles de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité pour toutes les tranches d’âge. L’OMS élabore ses lignes directrices à l’issue d’un processus rigoureux d’examen des preuves scientifiques et de consultations d’experts. Les travaux préparatoires ont d’ores et déjà débuté pour les prochaines lignes directrices, qui devraient paraître en 2030.
L’OMS surveille régulièrement les tendances d’inactivité physique. Une étude récente (1) a révélé que près d’un tiers (31 %) de la population adulte mondiale, soit 1,8 milliard d’adultes, sont inactifs physiquement, c’est-à-dire qu’ils ne respectent pas les recommandations mondiales préconisant au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Il s’agit d’une augmentation de 5 points de pourcentage entre 2010 et 2022. Si cette tendance se poursuit, la part d’adultes qui ne respectent pas les niveaux recommandés d’activité physique devrait atteindre 35 % d’ici à 2030.
À l’échelle mondiale, il existe des différences notables d’âge et de sexe dans les niveaux d’inactivité physique.
De nombreux facteurs différents peuvent déterminer le degré d’activité physique des personnes et, globalement, les niveaux d’activité physique des différents groupes de population. Ces facteurs peuvent être liés à la personne elle-même ou tenir à des déterminants sociaux, culturels, environnementaux et économiques plus larges qui influencent l’accès et les possibilités d’être actif de façon sûre et agréable.
Le Plan d’action mondial de l’OMS pour l’activité physique donne des recommandations aux pays et aux communautés en vue de promouvoir l’activité physique et de faire en sorte que chacun ait davantage de possibilités d’être régulièrement actif. Il préconise notamment de mettre en place des politiques qui garantissent l’accès à la marche, au vélo et aux transports non motorisés ; qui augmentent les possibilités d’activité physique à l’école, au travail, dans les services de garderie et là où des soins de santé sont prodigués ; et qui augmentent l’accessibilité et la disponibilité des sports communautaires et des espaces publics ouverts.
La mise en œuvre de politiques efficaces visant à augmenter les niveaux d’activité physique nécessite un effort collectif, coordonné entre plusieurs ministères à tous les niveaux, y compris ceux de la santé, des transports, de l’éducation, de l’emploi, des sports et des loisirs, et de l’urbanisme. Elle exige également l’engagement national et local des organisations non gouvernementales ainsi que de divers secteurs, parties prenantes et disciplines pour soutenir la mise en œuvre de politiques et de solutions adaptées au contexte culturel et social du pays. La priorité devrait être accordée aux mesures qui s’attaquent aux disparités dans les niveaux d’activité physique en s’attachant à promouvoir, à favoriser et à encourager l’activité physique pour tous.
Afin de soutenir les pays et les parties prenantes désireux de mettre en œuvre les mesures recommandées, l’OMS :
L’OMS aide les pays et les parties prenantes à mettre en œuvre les mesures recommandées en élaborant des orientations et des lignes directrices mondiales, étayées par les données probantes et les consensus les plus récents, de sorte que les pays soient en mesure d’élaborer des politiques, des argumentaires d’investissement et des mécanismes de financement appropriés.
Après les Jeux Olympiques 2024 à Paris, faisons le point sur le sport et les différents types d’activité sportive dans notre vie. La rentrée est toujours la période où l’on débute une nouvelle activité physique mais pour combien de temps, quelques mois ou plus longtemps ? Bien que l’on sache qu’avoir une activité sportive par rapport à d’autres types d’activité physique comme la marche, les déplacements ou jeux est un prédicteur élevé de nos activités futures. Beaucoup de questions subsistent, les bénéfices du sport sur la santé dépendent-ils du type de sport pratiqué et est-il important de savoir si nous continuerons lorsque nous serons âgés ?
L’objectif de cette étude est de savoir, dans la population masculine, si le sport et lesquels, débutés à la quarantaine, seront poursuivis lorsque nous vieillirons.
La « British Regional Heart Study » (BRHS) est une étude prospective de cohorte de 7735 hommes âgés de 40-59 ans recrutés par des médecins généralistes dans 24 villes de Grande Bretagne, débutée en 1978-80 avec un suivi de 20 ans. Un bilan a été fait au début et fin d’étude.
L’activité physique et le sport sont évalués par auto-questionnaire incluant le temps de marche et de participation à des activités récréatives (jardinage, chorale..) ou sportives et leur périodicité. Pour chaque activité, un score est établi selon la fréquence et l’intensité de chaque activité physique, donnant un index d’activité physique avec 6 catégories : inactif, occasionnel… modéré et énergique.
Les caractéristiques des 3384 hommes (données complètes) dont l’âge moyen est de 48.8 ans en début d’étude à 68.7 ans à la fin, montre qu’en début d’étude les 2/3 ont une activité sportive, fréquente pour près d’1/3, et que ces données restent stables sur les 20 ans de suivi. Cette stabilité est expliquée par le nombre identique de 15% de personnes débutant ou arrêtant une activité sportive.
Il est intéressant de regarder l’évolution des pratiques sportives sur 20 ans et de faire la comparaison entre les hommes de 40 ans et les plus âgés. En Grande-Bretagne, avec un taux de 12% qui reste stable pendant toute l’étude, le golf est le sport le plus pratiqué, alors que le tennis/raquettes, 2e sport, montre une forte diminution de 9.3% à 2.2% sur les 20 ans de l’étude. La pratique de sports comme le vélo, football, rugby, course/jogging, cricket diminue avec le temps, alors que la natation, la danse, l’aérobic/fitness, gymnastique augmente. La pétanque, la marche et la natation sont les sports qui ont le plus grand nombre de nouveaux adeptes.
On constate des différences socio-professionnelles dans la pratique des sports, comme par exemple le golf et la natation pour les plus aisés, par contre la pétanque, la danse et le vélo sont pratiqués par tous.
La probabilité de faire du sport et rester actif lorsque l’on devient âgé dépend du type d’activité sportive à la quarantaine. Ainsi, pratiquer le golf et la pétanque à la quarantaine est un fort prédicteur d’activité sportive lorsque l’on vieillit, et pratiquer plusieurs activités sportives est encore plus important que la pratique d’un seul sport.
En conclusion, cette étude montre que dans la population masculine anglaise, l’activité sportive reste stable de la quarantaine à la vieillesse, dépendant du type d’activité. Certains sports pratiqués à la quarantaine favorisent un style de vie actif lorsque nous vieillissons. Encourager la participation à différentes activités sportives peut être optimal pour continuer le sport toute sa vie.
Commentaires : cette photo sur l’activité sportive tout au long de sa vie montre qu’avec l’âge on privilégie les sports moins intensifs ou moins à risques de blessures comme le tennis/raquettes par rapport à la natation. D’autre part, en France, une telle étude ne positionnerait pas le golf en première position !
Pour la pratique : faisons du sport le plus tôt possible pour rester dynamique et sportif à la retraite.
Pour en savoir plus, lisez l’article en anglais disponible dans sa version complète : MAggio D et al. Tracking of sport and exercise types from midlife to old age : a 20-year cohort study of British men. Eur Rev Aging Phys Act. 2018 Dec 7;15:16. doi: 10.1186/s11556-018-0205-y. eCollection 2018.
Il faut savoir que si le bénéfice sur la baisse de la pression artérielle reste modeste, le sport est favorable pour lutter contre la survenue des maladies cardiovasculaires. Il est donc conseillé chez les hypertendus en complément du suivi d’un traitement antihypertenseur lorsque les chiffres de la tension sont redevenus normaux après la mise en route des traitements conventionnels.
L’exercice physique, et on va dire d’une façon générale l’activité physique ou le sport, sont toujours mis en avant comme un moyen pour diminuer la pression artérielle, certains disent même pour éviter d’être hypertendu. Il y a derrière cette déclaration beaucoup d’espoir et souvent des résultats qui sont assez modestes.
Oui, avoir une activité physique en endurance : au moins 20 minutes d’une activité qui fait transpirer au bout de dix minutes et de pouvoir renouveler cette activité plusieurs fois par semaine… parce que l’activité physique, malheureusement, on n’en garde pas le bénéfice bien longtemps.
On dit classiquement que l’activité sportive a « la mémoire d’un poisson rouge » : c’est-à-dire qu’au bout de trois jours les muscles ont perdu la mémoire de leurs entraînements, c’est pour ça qu’il faut s’entraîner de façon très régulière pour garder le bénéfice sur la santé de la pratique d’un sport. Les bénéfices sont de quelques millimètres de mercure dans toutes les études qui ont été faites.
Alors oui il y a un bénéfice mais quand on compare ce bénéfice aux bénéfices d’un traitement médicamenteux : le bénéfice d’un traitement médicamenteux c’est plusieurs dizaines de millimètres de mercure, deux médicaments, 20 millimètres de mercure. Donc ce qui est certain, c’est qu’il faut proposer aux gens de lutter contre leur sédentarité et de favoriser leur activité physique mais un hypertendu c’est souvent un sujet âgé de plus de 60 ans et les activités qu’on peut faire après 60 ans sont assez limitées en terme d’intensité, de ce fait leurs bénéfices pour la baisse de la pression artérielle restent extrêmement modestes.
Il faut une véritable activité sportive très régulière pour obtenir un petit bénéfice sur l’hypertension artérielle. Le yoga et le pilate ont plus d’effet sur la baisse de tension que les sports plus dynamiques.
Un sujet jeune qui a une hypertension artérielle familiale et qui veut pratiquer un sport en professionnel est habituellement malheureusement déclaré inapte car son état constitue des contre-indication à la pratique de son sport en compétition professionnelle. Plusieurs raisons expliquent cette décision prise par des médecins des Fédérations sportives.
La première raison est que quand on fait une activité sportive, la pression artérielle augmente. Cette augmentation souvent importante expose le sportif à un certain nombre de risques. Selon les sports la tension n’augmente pas de la même façon. C’est surtout pendant les premières minutes de l’activité sportive que la tension augmente. Pour les sports en endurance, dont l’activité est maintenue pendant au moins 20 minutes, il est noté un abaissement de la pression artérielle pendant l’activité mais aussi au-delà de l’activité.
C’est pour ça que l’on préconise l’activité sportive chez les patients hypertendus mais ça dure ce bénéfice une heure, une heure et demie. Alors en fait ça pose problème : c’est que si vous faites une fois par semaine 60 minutes de vélo, vous dites j’ai fait du sport, je soigne mon hypertension… Pas du tout : vous soignez votre hypertension pendant une heure !
Donc ça ne suffit pas, donc il faudrait faire une heure de vélo toutes les heures, ce qui n’est pas réaliste, donc les recommandations que l’on donne pour l’activité sportive comme moyen de traitement de l’hypertension c’est de pouvoir faire au moins 20 minutes, 3 fois par semaine. Donc si on fait 60 minutes 1 fois par semaine, c’est mieux que rien, mais il vaut mieux faire 20 minutes 3 fois par semaine. Parce que le muscle a ce que l’on dit une « mémoire de poisson rouge », il ne se rappelle pas du bénéfice de l’activité physique très longtemps, voilà.
Donc faire du sport, ça marche un peu. C’est faire du sport de façon assez contraignante et c’est pas faire le tour du pâté de maisons. La marche peut être considérée comme une lutte contre la sédentarité, ce qui est vrai. Pour que la marche puisse être bénéfique pour le système cardiovasculaire, il faut transpirer. Si vous ne transpirez pas, et bien ça ne suffit pas.
Donc vous voyez activité physique et sport : il y a un grand amalgame. Les gens pensent que parce qu’ils ont pris un vélo électrique et qu’ils sont allés au travail en vélo électrique ils ont fait du sport… pas du tout. Si vous n’avez pas transpiré, ça ne sert à rien pour soigner votre hypertension artérielle.
Donc c’est peut-être un peu décourageant pour un certain nombre de gens mais c’est la vérité. Il faut en fait beaucoup d’activités physiques pour tenter d’avoir un petit bénéfice sur la baisse tensionnelle, qui dure pas très longtemps. Alors on ne peut pas dire que ça ne marche pas mais on ne peut pas dire que ça marche très bien non plus !
La réalisation d’une activité physique de haute intensité ou d’un sport chez l’hypertendu est recommandée. Mais on ne va pas recommander les mêmes choses quand l’hypertendu a 30 ans ou 70 ans.
Alors le bon sens doit d’abord guider ce choix-là. C’est d’abord les préférences du patient : il y a des gens qui n’aiment pas le sport ou il y a des gens qui aimaient beaucoup le sport, qui l’ont arrêté, qui veulent le reprendre.
Attention aussi : reprendre le sport à 50 ans quand on a fait du tennis, du football à 20 ans… il faut un bilan cardiologique pour éviter d’avoir des mauvaises surprises. Les mauvaises surprises, c’est les accidents cardiologiques à l’occasion de la reprise du sport. Tous les week-ends, il y a autour du terrain, du cours de Longchamp où il y a des cyclistes qui font le tour il y a un mort et le mort il est lié à un accident cardiovasculaire.
Donc il faut se méfier de la reprise du sport sans préparation, sans l’aide d’un conseiller, d’un coach. Il faut se faire aider d’un coach sportif pour pouvoir reprendre le sport après 50 ans, même peut-être après 40 ans. Il faut ne pas reprendre le sport si on est fumeur par exemple et hypertendu : le risque de complications est trop important, il faut commencer par arrêter de fumer avant de reprendre du sport. Il faut aussi conseiller certains sports aux sujets âgés qui soient adaptés à leur handicap.
Quand on est âgé, on a souvent des problèmes articulaires, on ne va pas pouvoir faire du jogging. Quand on est âgé, on a souvent du surpoids et conseiller à une femme d’aller à la piscine : elle ne voudra pas, parce qu’elle ne veut pas, elle ne s’aime pas en maillot de bain… voilà.
Et il faut conseiller à un homme qui était un tennisman à l’âge de 30 ans de, peut-être, changer de sport et puis de se mettre au golf. Beaucoup de golfeurs sont des anciens tennismen et le golf se pratique à 60, 70, 80, 90 ans avec un bilan cardiovasculaire de base qui est fait aussi par le cardiologue parce que pour faire beaucoup de sport il faut une licence. Le golf, par exemple, et bien pour avoir une licence, il faut avoir un certificat médical et donc le golf c’est un bon sport pour se remettre à une activité physique et sportive après l’âge de 60 ans.
Le vélo c’est pas mal mais attention le vélo : il faut vraiment un bilan cardiologique très précis parce que c’est ce n’est pas un sport qui n’est pas sans risque et puis après vous pouvez faire des gymnastiques douces, le pilates est très apprécié des dames après 60 ans, c’est une très bonne activité. Le plus souvent possible pendant la semaine c’est encore mieux qu’une seule fois par semaine !
Le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA) a souhaité connaître la pratique d’activités physiques et sportives des Français et des hypertendus, et a réalisé avec la SOFRES, une enquête auprès de 2 500 Français de plus de 35 ans.
Comptez le nombre de pastilles de couleurs différentes que vous avez obtenu et reportez-vous à l’interprétation ci-dessous :
Dans l’hypertension débutante, l’amélioration de la diététique et la reprise d’une activité physique ou sportive sont des mesures qui permettent de retarder le début d’un traitement par des médicaments.
les maladies liées à l’hypertension
Au cours d’une journée, nous réalisons de nombreux efforts physiques liés principalement a nos déplacements (marche, montée d’escaliers) ou à des activités domestiques ou professionnelles.
Avoir une « activité physique » est la conséquence d’une élévation de l’intensité et/ou de la fréquence de ces efforts physiques de la vie quotidienne.
L’activité sportive est une activité physique qui est pratiquée pour améliorer sa condition physique.
L’accélération du rythme cardiaque (fréquence)Le cœur accélère ses contractions pour augmenter le débit sanguin fourni aux muscles.
Chez les sujets hypertendus de plus de 40 ans, la reprise d’une activité physique imposant des efforts d’intensité moyenne ou élevée nécessite de prendre certaines précautions : un avis médical est donc indispensable, suivi des examens appropriés.
Nos limites à l’effort dépendent de nos capacités physiques, de notre niveau d’entraînement, de la qualité de notre échauffement, de notre hygiène de vie et sont donc propres à chacun.
Il existe deux méthodes simples pour ne pas les dépasser.
Toute activité sportive n’a pas le même intérêt pour la santé. Les activités en endurance (intensité modérée mais prolongée) sont les plus bénéfiques pour le système cardiovasculaire : marche rapide, vélo, natation, jogging, golf.
Dans les activités d’équipe, les coéquipiers doivent être de préférence de même niveau.
Les efforts physiques que nous réalisons permettent de « dépenser » des calories.
L’activité physique est bénéfique pour notre santé lorsque la dépense atteint 2 000 Kcalories par semaine. Il est possible de calculer ses dépenses en Kcalories, selon les activités pratiquées.
Chez l’hypertendu, l’activité physique est bénéfique à tout âge. Toutefois, si l’activité physique est regroupée en une seule séance par semaine, le bénéfice pour la santé restera modeste.
Ainsi, il est préférable de répartir la dépense physique sur toute la semaine et de modifier le type des efforts, la fréquence et la durée des séances et la nature du sport pratiqué.
Pour atteindre l’objectif des 2 000 Kcalories » dépensées » par semaine il faut :
Lorsque l’on reprend une activité physique ou sportive, une augmentation graduelle sur plusieurs semaines est indispensable : il est préférable de débuter par des activités d’intensité légère avant de songer à réaliser des activités plus intenses.
À tout âge, se dépenser est utile pour soigner sa tension, même si elle est traitée par des médicaments.
En savoir plus :
Diagnostic de l’hypertension
Causes de l’hypertension
Signes et symptômes de l’hypertension
Risques et conséquences de l’hypertension
Traitements de l’hypertension
Alimentation et hypertension
Sport et hypertension
Sommeil et hypertension
AVC, maladie Alzheimer et hypertension
Tabac, alcool et hypertension
Femmes et tension
Héredité et hypertension